Mise en contexte : Une crise politique et sociale qui secoua le Nouveau-Brunswick et le reste du Canada entre 1871 et 1875.

En 1871, le gouvernement de George E. King présente un projet de loi à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, la Common School Act. Cette loi vise à réformer le système d'éducation publique. Le projet de loi est adopté le 5 mai 1871.
Appuyés par les Irlandais de la province, quelques députés et le clergé, les habitants protestent et demandent un réseau d'écoles catholiques. Ils se révoltent contre les partisans de la loi et les marchands anglais. Cela dégénère en des émeutes à Caraquet. La police intervient avec l'aide d'une milice et de l'armée. Il y a deux morts le 27 janvier 1875: John Gifford, un milicien de 22 ans venu de Newcastle, et Louis Mailloux, 17 ans.

Les émeutiers : un projet théâtral qui ravive la mémoire de l'affaire Louis Mailloux

150 ans après ces évènements, la pièce Les émeutiers nous plonge au coeur de cet événement historique ayant profondément marqué l'identité acadienne.
L'intrigue se concentre sur Joseph Chiasson, emprisonné pour le meurtre de John Gifford, alors que ses compagnons retrouvent peu à peu leur liberté. La pièce navigue entre deux endroits chargés de symboles : la cuisine d'André Albert, théâtre de la fusillade fatidique, et la cellule où Joseph Chiasson attend son sort. Les émeutiers met en lumière non seulement les hommes impliqués dans les tensions, mais aussi les femmes qui ont maintenu la cohésion sociale pendant l'absence des hommes emprisonnés.
Ces évènements ont façonné Caraquet, mais ils ont aussi contribué à l'émergence de l'Acadie moderne et influencé l'identité canadienne. En janvier 2025, Patrimoine Canada confirmait l'importance de l'émeute de Caraquet en l'inscrivant à son registre des évènements historiques nationaux.